Si vous croisez sur une île, en pleine forêt, une laverie automatique, n'y amenez pas votre linge. Vous êtes sur l'île de la sorcière Alcina et ces machines contiennent les hommes qu'elle a séduit puis transformés en cochon ! C'est donc méfiante que Bradamante, accompagnée de sa fidèle amie Mélissa, échoue sur le rivage de la puissante magicienne, avec la ferme intention de libérer son amant envoûté : Ruggiero. L'opéra, on le connaît. Le mythe s'apparente à celui de Circé : la femme indomptable et dangereuse, responsable du malheur des héros. Mais si ces histoires avaient été déformées par le male gaze ? Et si la réalité était plus complexe ?

presque Alcina prend le parti de la réécriture féministe de l’Alcina de Haendel : Ruggiero n'est plus un pauvre homme sans volonté, victime ballotée dans tous les sens ; Bradamante n'est plus obligée de se déguiser en homme pour sauver son fiancé ; et Alcina n'est plus une cruelle sorcière avide de pouvoir mais une femme avec un secret terriblement banal.

Sur des œuvres de Haendel, six chanteureuses lyriques et sept instrumentistes invitent à découvrir l'opéra Alcina de Georg Friedrich Haendel sous un autre angle. Le tragique, la magie, l'amour et la musique restent, mais l'équilibre se rétablit.