Depuis le Moyen Âge, la peinture prenait appui sur la bible pour trouver dans l’écriture sacrée une précieuse source d’inspiration. Dans ce cours, nous adopterons la perspective inverse en nous interrogeant sur la place de la peinture dans la littérature. Pour ce faire, on abordera trois perspectives : on commencera par la description des œuvres d’art (réelles ou imaginaires) dans l’univers romanesque, par exemple chez Balzac, chez Proust ou chez Ramuz. Finalement, nous nous pencherons sur les réflexions esthétiques dans « Les Salons » de Diderot et de Baudelaire, et leur pertinence pour la poétique propre à l’auteur. Finalement, nous réfléchirons, à partir de la théorie de Lessing, sur la différence entre littérature (art de la temporalité) et peinture (art de l’espace et de la simultanéité) à travers l’analyse de quelques poèmes tirés de deux recueils : « Calligrammes » de Guillaume Apollinaire ainsi qu’un petit choix de poèmes du recueil « Capitale de la douleur » de Paul Éluard, qui portent le titre de peintres célèbres tels que « Pablo Picasso », « Max Ernst », « Paul Klee », « Joan Miró » ou « Giorgio de Chirico ».